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Ne passez pas à côté de la rubrique jouets qui peut vous donner des idées pour votre enfant. 

Je vous donne des idées pour remplacer les écrans...

Ce site est destiné à aider les parents ayant un enfant avec peu de langage

Il se veut avant tout interactif. Il n'est pas là pour afficher une méthode, une vitrine ni un ego. Il existe pour répondre à vos besoins chers parents ; vous qui avez des enfants aux particularités extraordinaires sans lesquelles la vie serait bien fade ; mais vous qui ne connaissez pas la vie tranquille de la plupart d'entre nous.

Pour cela, mon site a besoin de vos questions pour être alimenté et pour vivre. La dernière page est là pour accueillir vos nombreuses questions.

Vos questions m’aident à voir si je suis compréhensible ou si je dois améliorer ma communication. 

Je suis orthophoniste diplômée de la Faculté de Paris (La Pitié-Salpêtrière) en 1994. Je privilégie la prise en charge de la communication chez les enfants de 2-3 ans avec ou sans langage.

Formée à la passation de l'A.D.O.S. (Autism Diagnostic Observation Schedule) par Bernadette ROGE, j'ai mis en place un protocole de bilan écologique et rapide ainsi qu’une prise en charge axée autour de la communication et du jeu.

Groupes - Communication - Autonomie

Je fais beaucoup de groupes d’enfants dès l’âge de 2-3 ans. La prise en charge entre deux (voire trois) enfants mis en présence est très différente de la relation duelle entre un enfant et l’adulte. Ces rapports au sein du groupe permettent un meilleur développement de la communication et de l’autonomie. De plus, mon regard de thérapeute n’est pas le même lorsque le patient s’insère dans un binôme que lorsqu’il évolue seul avec moi.

Je ne fais pas de groupes homogènes. Je mets en binôme des enfants qui ont des forces différentes et qui vont donc apporter des compétences à l’autre enfant.

Importance du jeu dans le développement de la pensée

Formée à la prise en charge logico-mathématique (Gepalm puis Gogi-Act), je développe la pensée de l’enfant par le jeu.

Si un enfant ne joue pas, il ne pense pas et ne devient pas autonome. Il faut jouer pour apprendre à communiquer et s’insérer dans la société.

« C’est par le jeu que grandissent l’âme et l’intelligence /... / un enfant qui ne sait pas jouer /... / c’est un adulte qui ne saura pas penser /..../ N’étudier dans l’enfant que la croissance, le développement des fonctions, sans faire aucune place au jeu, ce serait négliger cette impulsion irrésistible par laquelle l’enfant façonne lui-même sa propre statue. On ne peut dire d’un enfant qu’il grandit seulement, il faudrait dire qu’il se grandit par le jeu »

Jean Chateau, L' enfant et le jeu Editions du Scarabée, Paris, 1950

Rapport de cause à effet - Compréhension des intentions et du point de vue d'autrui 

La causalité est un précurseur à la communication souvent absent chez les enfants autistes. L'enfant n'utilise pas un moyen pour atteindre une fin. L'absence d’empathie et de prise d’initiative en sont les conséquences.

Les fameux "troubles du comportement" disparaissent quand l'enfant s'intéresse au rapport de cause à effet dans le jouet. Il comprend ensuite l'intention des autres et, plus grand, il est capable de coordonner son propre point de vue avec celui d'autrui.

Fonctions exécutives et déplacement dans l'espace

Enfin, la superficie de mon cabinet (60 mètres carrés) permet d’offrir à mes petits patients des exercices de déplacement dans l’espace afin de travailler les fonctions exécutives. Cela convient d’ailleurs parfaitement aux besoins physiologiques de mes patients. Rester assis sur une chaise ne fait pas partie de mes préconisations à mon cabinet où, pour pouvoir penser librement, il faut pouvoir bouger. « Mens sana in corpore sano »

Communiquer qu'est-ce que c'est ?

C'est apporter à l'autre une information qu'il ne sait pas par n'importe quel moyen (les gestes, le regard, les mimiques, le mouvement ou les vibrations du corps, les émotions, les onomatopées, l'attitude du corps, les vêtements que nous portons - même si l'habit ne fait pas le moine - le langage...)

C'est tout un art de savoir bien communiquer.

Pour apporter à autrui les informations qu'il ne connaît pas, il faut savoir se mettre à sa place, comprendre ses besoins et s'oublier soi-même. Communiquer, c'est faire en sorte que le message soit entendu de la même façon de part et d'autre. 

Il n'est pas nécessaire de parler pour communiquer

  On peut savoir parler mais ne pas savoir communiquer

Petit aparté entre nous (mais ne le répétez à personne) : avez-vous remarqué que certaines personnes parlent pour s'entendre parler et que l'amplification par le micro ne les aident pas à redescendre sur terre ?

Le langage s'installe alors naturellement sans que l'orthophoniste ne l'ait vraiment sollicité.

"Pas de verbiage ! On ne répète pas de mots ! 

Chut !! ici on communique !"

Explication de la vidéo ci-dessus

Les enfants doivent demander des cartes, l'un à l'autre, en composant une phrase à l'aide d'images mises à leur disposition. J'utilise la méthode P.E.C.S (Picture Exange Communication System ici) à laquelle j'ai été formée.  

Le matériel présenté dans la vidéo est la boîte de jeu Le bon sens des mots aux éditions Nathan ici. Dans cette boîte, il y a déjà les images qui permettent de composer les phrases. J'y ai seulement ajouté les pictogrammes-verbes "manger", "regarder", "porter" que j'ai prises dans le logiciel pictoselector que vous pouvez télécharger gratuitement ici. 

Même si, dans cette vidéo, vous pouvez constater que les enfants sont capables de verbaliser une phrase qu'ils composent avec les images, le simple fait de la soutenir avec des pictogrammes va les aider (sans qu'on ait besoin de la leur faire répéter) à :

1) Etre attentifs

2) Rendre concret un domaine abstrait et réduire les phrases stéréotypées et mal comprises.

3) Mieux comprendre la structure d'une phrase (de par cette aide visuelle).

4) Allonger progressivement et naturellement la phrase sujet-verbe-complément vers une structure de phrase plus complexe.

5 ) Permettre la généralisation et l'autonomie

6) Eviter l'écholalie

7) Mieux articuler

Echanges de cartes - Explication de la vidéo ci-dessus

Le matériel utilisé est le matériel "Qui est-il" aux éditions du Grand Cerf (le jeu n'est plus édité). 

Le principe d'échange de cartes est le même que précédemment avec les cartes "Le bon sens des mots".

Les images qui permettent de composer la phrase sont comprises dans la boîte. Je n'y ai ajouté que le pictogramme "manger". 

Chers visiteurs,  voici les prochains sujets.... pour vous donner envie de revenir. Je mets à jour le site une à deux fois par mois

- Quelques idées de jouets à acheter dans le commerce pour votre enfant qui semble ne s'intéresser à rien 

- Que faire avec un enfant autiste qui ne parle pas, qui ne semble s'intéresser à rien, qui ne "joue" pas comme vous aimeriez qu'il le fasse....?

Les fonctions exécutives : qu'est ce que c'est ?

Les fonctions exécutives sont au cerveau ce que le moteur est à la voiture.

L'enfant autiste a inévitablement des troubles des fonctions exécutives : ce que nous appelons communément un TDA(H). C'est à dire un Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité.

Si nous reprenons l'exemple du moteur et de la voiture, c'est un petit peu comme si notre voiture BMW avait un moteur de Renault 21.

Ce n'est donc pas en rajoutant de l'essence que l'on améliorera les performances du moteur. On risque au contraire de le mettre en surchauffe et de gaspiller le carburant. 

Ce n'est pas en stimulant beaucoup l'enfant que l'on améliorera ses performances. On risque de le mettre en surcharge cognitive, de créer des troubles du comportement et d'entraîner chez lui  une forme de passivité proche de la soumission. 

N'oublions pas qu'un enfant autiste est avant tout un enfant et qu'il a besoin de jouer. Il a également besoin de temps pour apprendre. Ce n'est pas la répétition des apprentissages qui sera efficace.

L'efficacité de la prise en charge d'un enfant autiste se situe dans les moyens entrepris et non dans l'intensité.  

Fonctions exécutives - Autonomie - Empathie

On ne peut travailler les fonctions exécutives s’il n’y a pas une certaine autonomie de l’enfant dans ses différents lieux de vie.

Savoir chercher ses affaires est aussi important que de savoir s'habiller

Qui dit autonomie dit, par exemple, savoir chercher ses affaires tout seul et les ranger à la bonne place. J'ai demandé un jour à un enfant  de 6 ans de rechercher la petite voiture avec laquelle il jouait (et qu'il n'avait pas rangée à sa place). J'ai pu constater son manque d'autonomie à ce sujet car il a demandé à son père de la chercher.

Devenir autonome c'est grandir.

Grandir c'est faire le deuil d’un certain confort et prendre des risques pour en gagner un autre qu’on ne connaît pas très bien à l’avance.

Qui dit laisser grandir dit ne pas anticiper les actions de l'enfant 

 C'est donc important de ne pas organiser son espace table à sa place, de ne pas lui dire de ramasser la pièce de puzzle qu'il a laissé tomber (il s'en apercevra tout seul), de donner à l'enfant les moyens de gérer son temps grâce à un Time Timer (le plus tôt possible) ... etc.

L’autonomie est étroitement liée à l’empathie. Plus l’enfant va devenir autonome plus il va développer une compréhension des besoins d’autrui, plus il va respecter les autres.

Un enfant que l’on rend dépendant en faisant des petits riens à sa place, petits riens + petits riens

- vous voulez l’aider et on le sait : vous l'aimez beaucoup !! -

devient peu à peu, si l'on n'y prend garde

.... un petit tyran. C'est lui le chef à la maison !

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